Appels à la justice

Parmi les demandes (les appels à la justice) de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, notons celle-ci:
4.5
Nous demandons à tous les gouvernements d’établir un programme de revenu annuel garanti pour tous les Canadiens, y compris les Autochtones, afin qu’ils puissent pour tous les Canadiens, y compris les Autochtones, afin qu’ils puissent répondre à tous leurs besoins sociaux et économiques. Ce revenu doit tenir compte des divers besoins, réalités et emplacements géographiques.

Options de revenu de base

Une lecture à ne pas manquer
L’ensemble des personnes qui ont fait la recherche pour ce rapport, qui l’ont supervisé, conseillé, conçu et rédigé sont de la plus haute compétence sur le sujet du revenu de base et des politiques publiques au Canada.
Prenez connaissance de son sommaire.
Vous voudrez sans doute le lire en entier.

Une réalisation du
Basic Income Canada Network 
Réseau canadien pour le revenu garanti
Nous sommes heureux de vous le faire connaître.

Pourquoi redéfinir le travail

Quelle différence y a-t-il entre la gardienne d’enfant et la mère-au-foyer; entre la personne rémunérée qui prend soin de parents vieillissants et la personne qui prend elle-même soin de ses parents vieillissants; entre le jardinier qui s’occupe du terrain d’une autre personne et la personne qui cultive elle-même son jardin; entre la personne qui collecte, observe, enregistre et catalogue le chant des oiseaux et l’ornithologue qui fait de même; entre la personne qui produit du contenu divertissant pour ceux et celles qui la suivent sur les réseaux sociaux, si elle est chanceuse, en faisant un peu d’argent avec du placement de produits et la personne qui produit de la publicité pour vendre des petits gadgets techno?

À cette question, la co-directrice du Lake Erie Institute, Nurete Brenner, écrit que la réponse, trop simpliste, est évidement : l’argent, parce que nous vivons dans un système économique que nous avons créé de manière à ce que toute activité reconnue comme du « travail » se limite strictement à ce qui génère du profit pour une entreprise. Les autres activités, à savoir celles qui ne sont pas rémunérées, ne sont pas du travail. Elles sont considérées comme de purs loisirs, bien qu’elles puissent être en toutes choses identiques au « travail ». Comment notre relation avec le « travail » est-elle devenue aussi tordue, s’interroge-t-elle? Que se passerait-il si nous changions cette relation avec le travail? Quels seraient les impacts d’un tel changement sur les autres aspects de la société?

Dans la modernité, le fait que tout « travail » serait bon en lui-même s’est érigé en principe moral bien ancré, ce qui en rebute plusieurs à l’idée d’offrir un revenu de base. Ils craignent que le revenu de base encourage les paresseux à passer leur journée bien assis sur leur sofa à écouter la télé. Rien n’est certain, mais Nurete Brenner suggère qu’il y aurait pourtant beaucoup à gagner, notamment en termes d’environnement et de santé publique. L’idée de verser un revenu de base universel a le potentiel de changer notre définition du travail, accordant à toutes et à tous une certaine valeur de facto, sans avoir besoin de montrer quelconque mérite, restaurant ainsi la dignité des personnes dont les activités ne sont pas rémunérées, comme les mères, les proches-aidant.e.s, les artistes, les passionné.e.s de la nature, etc.

Ceci est un résumé du texte intégral de Nurete Brenner, « Why Work Doesn’t Work », publié sur sa page Linkedin, le 2 mai 2019. URL : https://www.linkedin.com/pulse/why-work-doesnt-nurete-brenner/ (page consultée le 2 mai 2019).

Guy Caron et le revenu de base

Peu de politiciens s’affichent publiquement pour le revenu de base, surtout dans le contexte à grande visibilité d’une campagne à la chefferie de son parti. Guy Caron, le député du Nouveau Parti démocratique pour la circonscription de Rimouski-Neigette-Temiscouata-Les Basques et candidat à la chefferie, est l’un de ces rares hommes politiques. Vous aimeriez en savoir plus? Si vous êtes à Montréal, le 19 septembre, venez le rencontrer. Il nous présentera sa vision du revenu de base, comment il y est arrivé, pourquoi il en a fait l’un des éléments clés de son programme de candidat à la chefferie de son parti. Organisée par Revenu de base Québec, avec la collaboration du Groupe de recherche et de formation sur la pauvreté au Québec, cette rencontre-dialogue se tient dans le cadre de la 10e Semaine internationale du revenu de base. Horaire: 17h00, accueil 17h30, allocution de Guy Caron 18h00, échanges avec le député 19h00, échanges informelles 20h00, fin de la rencontre (Note sur l’adresse: par métro, sortie Laurier du Métro Laurier.) Réservation.

Bon pour les étudiants, le revenu de base

Une étude de la CADEUL

En 2006, à l’occasion l’une des résurgences de l’idée du revenu de base, la Confédération des associations d’étudiants et d’étudiantes de l’Université Laval (CADEUL) a publié une étude sur l’«allocation universelle», son autre nom le plus courant. Le point de vue des étudiants est rarement entendu sur le sujet et le texte l’étude n’a pas pris une ride. Voyez l’une de ses conclusions sur les avantages que les étudiants en retireraient.
(L’allocation universelle) permettra d’améliorer l’accessibilité aux études postsecondaires du moment où elle permet à l’étudiant d’améliorer sa situation financière et de prévoir moins de dettes au moment de l’obtention de son diplôme. Pour le gouvernement, et à part le changement ou non de ses dépenses en éducation postsecondaire, il retire de cette mesure des gains dus principalement au niveau plus élevé de scolarité. Ainsi, il pourra percevoir plus de recettes fiscales futures du moment où les revenus futurs dépendent d’une façon positive du niveau de scolarité: ce sont des effets d’entraînement. De l’autre côté, ce niveau plus élevé de scolarisation permettra de diminuer les coûts engendrés par la multiplication de criminalité et de délinquance dans la société.

L’allocation universelle et l’éducation postsecondaire Enjeux et perspectives p. 28 On peut télécharger le texte entier à cette adresse.