Évêques pro-revenu de base

Lettre publique très intéressante d’évêques anglicans et luthériens au Premier ministre Trudeau en faveur d’un revenu de base pour tous.

Elle se termine par rien moins que ceci:

Nous demandons instamment au gouvernement de mettre immédiatement en place un revenu de base garanti pour toutes les personnes qui vivent sur cette terre – pour nos citoyens, nos réfugiés, et même pour les visiteurs qui se trouvent ici pendant cette pandémie, incapables de travailler et de s’épanouir.

Voici comment se présentent les signataires:

Nous écrivons de partout dans notre pays – de la toundra du Haut-Arctique, des ports de la côte atlantique, du Canada francophone et anglophone, des zones urbaines aux zones rurales, des Prairies, des Rocheuses et des montagnes côtières à la côte du Pacifique ; nous écrivons en tant qu’autochtones et en tant que non-autochtones. Nous écrivons en tant qu’autochtones et non autochtones.

Nous écrivons en transcendant les traditions confessionnelles. En tant qu’évêques de l’Église évangélique luthérienne du Canada et de l’Église anglicane du Canada, nous écrivons, contraints par nos convictions religieuses communes et notre obligation morale de prendre soin de la condition humaine de tous.Bien que nous représentions une grande diversité, nous vous écrivons parce que nous sommes unis et moralement liés dans un message unique : Le Canada a besoin d’un revenu de base garanti pour tous. Nous en avons besoin aujourd’hui.»

Lire la lettre en entier (en anglais).

Guy Standing

Le Forum Économique Mondial, surtout connu pour sa rencontre annuelle à Davos, publie un article de Guy Standing sur son site. La chose mérite d’être soulignée: c’est une autre des indications que le revenu de base est bel et bien sur la place publique.

Le Forum est une organisation internationale qui promeut la coopération entre les secteurs public et privé. Si sa grand-messe de Davos réunit les puissants de ce monde, on ne peut pas dire qu’il émane de leurs discussions les idées les plus progressistes qui soient…

Voici quelques extraits de l’article:

L’ayant préconisé et testé pendant plus de trois décennies, j’ai toujours considéré le revenu de base comme principalement justifié pour des raisons éthiques, pour une bonne société, bien que l’économie puisse s’en passer. Aujourd’hui, en ces temps de pandémie, l’économie ne survivra pas sans.

Le revenu de base ne doit pas être proportionnel aux ressources. Les programmes ciblés destinés aux pauvres sont à première vue attractifs pour ceux qui connaissent peu la politique sociale. Mais selon un adage attribué à Richard Titmuss, la protection pour les pauvres est une pauvre protection. Le ciblage nécessite un contrôle des ressources, ce qui plonge les personnes pauvres qui tentent d’augmenter leurs revenus dans un piège à pauvreté, et leur font perdre leurs avantages : dans la plupart des cas, elles empirent leur situation si elles acceptent un emploi à bas salaire. Procéder de cette façon est une preuve d’ignorance économique.

En somme, un revenu de base pourrait répondre à la demande de biens et services de base dont l’économie aura besoin et donner aux gens et à leur communauté la résilience qui leur est nécessaire. Et le plus beau reste à venir. Il sera plus facile et plus gratifiant d’utiliser davantage notre temps pour prendre soin des autres, de ceux que nous aimons et des communautés que nous devrions souhaiter reconstruire.

Nous pourrions même constater que réduire les inégalités et l’insécurité nous aidera également à faire face à la menace existentielle du réchauffement climatique et de la dégradation écologique. Telle est la promesse, si nous en avons le courage.


À lire en entier!

Es-tu un NEEF québécois?

Un NEEF québécois, c’est un jeune ni en études, ni en emploi, ni en formation, au Québec.

Si c’est ta situation, Quentin aimerait te parler, connaître ton parcours de vie, tes aspirations.

* * *

Je suis actuellement en doctorat de sociologie à l’Université de Montréal et je prépare une thèse portant sur les parcours de vie des NEEF.
Tu veux y participer?
Écris-moi.

Quentin Guatieri

quentin.guatieri@umontreal.ca


Il s’agit d’inverser le regard et de donner la parole à des personnes que l’on voit et entend moins dans l’espace public. Que vous soyez à la recherche d’un emploi ou que vous viviez cette situation de manière volontaire, les seuls critères pour participer sont de n’être ni en emploi et ni aux études depuis au moins 2 mois et d’avoir moins de 35 ans.

Il s’agirait pour moi de conduire des entretiens allant de 40 minutes à 1 heure (étant donné la situation due au Covid-19, cela peut être à distance par téléphone, Skype ou autre). Il n’y a pas de risques associés à la participation de cette étude car je garantis la confidentialité de nos échanges et votre nom sera anonymisé.

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Avantage méconnu

En ce temps d’urgence sanitaire, nos gouvernements font de leur mieux, avec les outils à leur disposition, pour amenuiser ses effets désastreux sur nos vies, sur nos finances personnelles et sur les finances des employeurs.

Il est très malheureux que nos gouvernements n’aient pas déjà le revenu de base universel dans leur coffre à outils.
Une pétition le leur rappelle

En effet, dans l’urgence, ils se servent tant bien que mal de la panoplie des programmes ciblés en place, auxquels ils ajoutent des programmes spécifiques pour pallier aux besoins que les programmes réguliers ne comblent pas. Mais les anciens sont régis par des foules de règles et vérifications qu’il faut prendre le temps d’aménager. Et l’on doit définir pour les nouveaux les règles et les vérifications qui les régiront.

Ces aménagements et ces créations de programmes ne se font pas rapidement! En plus, il faut s’y inscrire, que l’on vérifie la validité de l’inscription… Et attendre le versement! (Sans compter les rapports sur leur utilisation qu’il faudra sans doute fournir ensuite…)

Cela signifie que des programmes bien intentionnés pourraient ne pas arriver à temps, sans compter qu’ils pourraient être retardés par l’isolement que la situation exige.

Si le revenu de base universel était déjà implanté, ce serait tellement plus facile, plus juste, plus efficace, plus rapide!
D’accord? Signez la pétition.

Urgence et revenu de base

La pandémie que nous subissons actuellement donne à réfléchir, c’est le moins que l’on puisse dire; entre autres sujet de réflexion, il y a le rôle que pourrait y jouer un revenu universel, temporaire ou non, afin de diminuer les difficultés que toute urgence nous fait connaître.

L’Institut Brookings a publié récemment un article de Ugo Gentilini qui soutient que dans la lutte contre COVID-19, il pourrait bien y avoir un rôle pour un revenu de base universel unique, mais qu’une délibération minutieuse est nécessaire pour établir si c’est la meilleure réponse politique.

Il fait cinq propositions d’utilisation d’un tel revenu pour lutter contre une pandémie. Selon lui, les expériences précédentes d’interventions permettent de tirer cinq leçons. Elles concernent:
– les risques d’inflation,
– les tensions sur les systèmes de distribution,
– la communication,
– la synchronisation avec d’autres filets de sécurité
– et l’utilisation de crises temporaires pour apporter des changements permanents.

Pour en savoir plus, lire l’article.