Vous êtes né au Québec? Voici combien ça vaut…

Comme le fameux investisseur Warren Buffet a dit, être né dans un pays développé avec un système de droit, des infrastructures et l’accès à des écoles est un avantage important dans la vie. Mais, les avantages ne sont pas également partagés parmi les membres de la société. Même si vous êtes né au Québec votre situation à la naissance peut varier beaucoup, si vous êtes né dans une famille aisée, dans une communauté autochtone ou dans une famille immigrante – votre accès à la richesse commune de la société québécoise n’est pas bien partagé. En principe, la richesse commune qui a été bâtie par les générations précédentes devrait être partagée équitablement parmi tous les nouveaux citoyens. Bien sûr, ce n’est pas le cas et ne le sera possiblement jamais. Mais, nous croyons qu’on devrait tenter de se rapprocher d’une société où tous les citoyens et citoyennes partent d’un pied d’égalité. Un moyen de faire cela est d’instaurer un revenu de base qui serait financé via un retour sur notre richesse collective. La question revient à déterminer quelle valeur on accorde à notre richesse collective. La richesse collective de la société est composée de nombreux éléments tels que notre infrastructure physique, notre système de droit, notre système de santé, notre système d’éducation, les sociétés d’État, les ressources naturelles, les droits de diffusion de télécommunications et bien d’autres choses qu’on tient pour acquises tous les jours  – bref, c’est le capital public de la société. D’une certaine manière nous avons déjà établi la valeur de notre richesse collective via nos programmes d’investisseurs étrangers. D’une manière assez directe, on vend des résidences permanentes à des étrangers et cette résidence permanente permet par la suite d’obtenir la citoyenneté pour soi-même et pour sa famille. Par exemple, aux États-Unis, on peut se procurer un visa EB-5 pour 1 million de dollars d’investissement. Au Québec, on peut prêter $800,000 pendant cinq ans à Investissement Québec et obtenir la résidence permanente. Si on prend un retour moyen sur le capital de la Caisse du dépôt du Québec, soit environ 7%, cela veut dire qu’on vend la résidence permanente à environ 7% de $800,000 par an multiplié par 5 ans, donc $322,041. Si on plaçait ce $322,041 pour chaque adulte au Québec à partir de l’âge de 18 ans et qu’on lui versait les intérêts (7%) de ce placement, cette personne aurait un revenu de base mensuel de $1,880 ! C’est donc la valeur que notre gouvernement et notre société ont décidé d’allouer à la richesse collective de notre société, puisque c’est le montant auquel on vend le droit d’en devenir membre. http://www.immigration-quebec.gouv.qc.ca/en/immigrate-settle/businesspeople/applying-business-immigrant/three-programs/investors/index.html https://www.uscis.gov/working-united-states/permanent-workers/employment-based-immigration-fifth-preference-eb-5/eb-5-investors

Bon pour les étudiants, le revenu de base

Une étude de la CADEUL

En 2006, à l’occasion l’une des résurgences de l’idée du revenu de base, la Confédération des associations d’étudiants et d’étudiantes de l’Université Laval (CADEUL) a publié une étude sur l’«allocation universelle», son autre nom le plus courant. Le point de vue des étudiants est rarement entendu sur le sujet et le texte l’étude n’a pas pris une ride. Voyez l’une de ses conclusions sur les avantages que les étudiants en retireraient.
(L’allocation universelle) permettra d’améliorer l’accessibilité aux études postsecondaires du moment où elle permet à l’étudiant d’améliorer sa situation financière et de prévoir moins de dettes au moment de l’obtention de son diplôme. Pour le gouvernement, et à part le changement ou non de ses dépenses en éducation postsecondaire, il retire de cette mesure des gains dus principalement au niveau plus élevé de scolarité. Ainsi, il pourra percevoir plus de recettes fiscales futures du moment où les revenus futurs dépendent d’une façon positive du niveau de scolarité: ce sont des effets d’entraînement. De l’autre côté, ce niveau plus élevé de scolarisation permettra de diminuer les coûts engendrés par la multiplication de criminalité et de délinquance dans la société.

L’allocation universelle et l’éducation postsecondaire Enjeux et perspectives p. 28 On peut télécharger le texte entier à cette adresse.