Le revenu,
un remède non-médical?
On a répondu à la question,
le 30 octobre 2017, à Ottawa,
lors de la
Conférence canadienne
sur la santé mondiale
Parmi les déterminants sociaux de la santé, le revenu apparaît, de plus en plus, comme un élément majeur. Les études qui l’ont démontré sont très nombreuses et elles ont été menées sur tous les continents. Que ce soit entre les pays ou entre les régions d’un pays ou, même, entre les quartiers d’une ville, les inégalités de revenu ont partout comme corollaire des inégalités en santé. Résumé crûment: la pauvreté rend malade, et elle tue.
On peut dire, avec raison, que le revenu n’est qu’un des résultats de contextes sociaux-économiques complexes, mais il est intéressant de noter que toutes les fois où l’on a instauré, ne serait-ce que temporairement, un revenu de base universel dans une communauté, ses membres ont connu une amélioration sensible de leur santé, tant physique que mentale. Les projets-pilotes canadien (à Dauphin, Manitoba) et indien (dans l’état du Madhya Pradesh), entre autres, ne laissent aucun doute là-dessus.
Un médecin torontois, Gary Bloch, en est même arrivé à penser que c’est tout simplement la pauvreté qui était la cause de la maladie de certains de ses patients et que ce qu’il pouvait faire de mieux pour eux était de leur prescrire du revenu! Il sera membre du panel de ce symposium, il pourra dire comment cela fait partie de sa pratique.
Un autre médecin, actif depuis de nombreuses années en santé publique, au Québec, en Afrique et en Amérique du Sud, Yv Bonnier Viger, a sans doute suivi un parcours semblable puisqu’il est devenu un défenseur du revenu de base. Il sera lui aussi membre de ce panel.
Les autres panélistes, Evelyn Forget et Guy Standing, ont pris le chemin inverse: ce sont leurs recherches sur le revenu de base qui les ont menés à la santé. Evelyn Forget a analysé l’étude-phare sur le projet-pilot de Dauphin (Manitoba) et l’une de ses principales découvertes a été l’effet bénéfique du revenu de base sur la santé des citoyens de cette ville. Pour sa part, Guy Standing est indubitablement, depuis plus de 30 ans, l’un des principaux et plus actifs chercheurs universitaires sur le revenu de base. Il était au coeur du projet-pilote indien au Madhya Pradesh, en ayant assuré la coordination scientifique. Co-fondateur et président d’honneur du Basic Income Earth Network (BIEN), il connaît très bien l’état d’avancement mondial du sujet.
Le revenu peut-il être un remède?
La question mérite certainement d’être posée; ces panélistes y ont donné une réponse positive.
Ce n’est pas la même chose!
Pour s’y retrouver, ces définitions tirées de Wikipedia:
«Le revenu minimum est un niveau minimal de revenu que les États décident de garantir à tous leurs citoyens. Les étrangers en situation irrégulière ne sont pas concernés (…). Des critères d’âge sont utilisés ((…); sous cet âge il est considéré que les parents doivent subvenir au besoin des individus). Par ailleurs, ce revenu est modulé en fonction du type de ménage (nombre d’enfants). D’autres aides peuvent être simultanément accordés aux citoyens les plus pauvres (…).
«Le revenu de base (ou allocation universelle) est un cas spécifique de revenu minimum. La seule condition pour obtenir le revenu de base est en général la citoyenneté ou la résidence dans le pays concerné. Par conséquent, le revenu de base est universel et inconditionnel, et n’est pas soumis à un contrôle préalable des ressources. La logique du revenu de base vise à simplifier davantage le système de protection sociale tout en supprimant totalement les trappes à pauvreté, ainsi qu’à diminuer l’effet de stigmatisation qui accompagne souvent le fait de devoir demander à obtenir le revenu minimum.»
Est-ce du véritable revenu de base?
Est-il individuel, inconditionnel, universel, cumulable, inaliénable, suffisant et de la naissance à la mort?
Trouvez les réponses dans ce tableau:
https://docs.google.com/document/d/1aRQT2fcibvMwXg7nj63PjTYI2ZtrcnZRHFOYTmF1mb0/edit?usp=sharing
Heureuse nouvelle:
“Revenu de base Québec bénéficie d’un crédit de publicité Google Ad Grants. Le programme Google Ad Grants soutient les organisations à but non lucratif reconnues d’utilité publique qui partagent la philosophie de Google en matière de service à la communauté et qui œuvrent dans les domaines suivants : science et technologie, éducation, santé publique mondiale, environnement, programmes d’aide aux jeunes, art et culture. Google Ad Grants est un programme de publicité qui octroie des dons non financiers aux organisations à but non lucratif sous forme de publicités en ligne gratuites par l’intermédiaire de Google AdWords.”
L’équipe Google Ad Grants
Vous voulez tenir une activité d’information sur le revenu de base à l’occasion de la 10e Semaine?
Contactez-nous: nous vous aiderons et nous en ferons la promotion.